RADIO | Droits des victimes : Avec Christophe CUBY – Guadeloupe 1ère

Invité par le très excellent Christophe CUBY dans son émission  » C’est mieux chez nous« , diffusée sur Guadeloupe 1ère, Maître Charles-Henri Coppet a pu s’exprimer sur la défense des droits des victimes et parler de son partenariat avec le skipper amputé Fabrice payen : 

Avec convivialité et sérieux de l’info, l’émission « C’est mieux chez nous » donne la parole aux auditeurs dans un espace d’échange et d’expression libre autour des thèmes de société (justice, droit, littérature, logement, nouvelles technologies, éducation, culture, agriculture… et la liste des sujets abordés est longue).

EXTRAIT DE L'INTERVIEW

C. C. : Quel engagement prend votre cabinet (ndlr : le cabinet coppet Avocats) avec ce skipper ?

Me Charles-Henri COPPET : « Ce garçon est extraordinaire. Ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est que le handicap, quand on est invalide, on y est pas préparé. personne ne se réveille le matin en se disant : « Tiens aujourd’hui, je vais vivre un grand malheur ou ma vie va subir un coup d’arrêt ». Ce garçon qui était à la base marin, aventurier, a eu un accident grave de moto en 2012. Sa jambe est très abîmée et il va lutter pendant 4 pour pouvoir garder sa jambe, puisque la décision d’amputation est une décision extrêmement difficile ! pendant 4 ans il va décider de lutter, puis de faire le deuil de cette jambe […] en prenant la décision de se faire amputer pour pouvoir gagner en mobilité. Il a eu la chance de rencontrer des orthoprothésistes de talent qui vont le doter d’une prothèse électronique. […]

Cette prothèse va lui permettre de reprendre son projet de navigation grâce à son autonomie assez extraordinaire… c’est pour ça que moi je promotionne ce genre de comportement parce qu’il montre aux amputés, qui sont chez eux en fauteuil roulant et qui ne sortent pas, ou qui ont du matériel inadapté, un autre chemin en leur disant : « Écoutez, le handicap ce n’est pas un arrêt de la vie, le handicap c’est pas un stop, c’est peut-être l’occasion d’un nouveau départ ! ». Il était donc normal que le cabinet d’avocats Coppet soit partenaire de Fabrice Payen, car il est un signal, un exemple pour nous tous. Ce garçon est une raison d’espérer… »

C. C. : Vous êtes spécialisé en Droit du dommage corporel et Défense des droits des victimes, aux côtés des victimes, donc quelles sont les difficultés rencontrées par les victimes quand la vie est fracturée brutalement ?

Me Charles-Henri COPPET : « Alors déjà, c’est l’impréparation parce que personne n’est préparée à ça, on n’a jamais rien prévu. On se trouve effectivement offert au malheur et à la difficulté. c’est pour cela qu’il est important que les victimes soient assistées par des spécialistes dans le domaine juridique, médical, prothétique comme pour Fabrice par exemple.

C’est en fonction des gens qui vous tendent les bras que vous allez réussir à être réparé et préparé pour aller vers une sorte de rebond. Si vous avez la possibilité d’être en phase avec un orthoprothésiste qui vous propose du matériel comme celui de Fabrice, vous avez plus de chances de remarcher et de reprendre une activité sportive. […] On ne devrait pas être regardé avec des gros yeux si l’on fait la demande d’être équipé de lames carbones ! Ce n’est jamais trop ! Un être humain doit être respecté en tant que tel et la dignité humaine n’a pas de prix. »

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Fabrice Payen, 1er skipper en situation de handicap | ROUTE DU RHUM 2018