Me Coppet s'adresse aux victimes et à Fabrice Payen sur la radio Zouk Newz

ZOUK NEWZ | Le message du Cabinet COPPET AVOCATS à Fabrice Payen et aux Victimes

Invité par le très humain Philippe VIDAL, sur radio Zouk Newz Guadeloupe, Maître charles-Henri Coppet a pu donner des nouvelles de son ami et partenaire Fabrice Payen. Un moment intense et émouvant pour l’avocat spécialiste qui rappelle à chacun de nous, que la valeur de notre société se manifeste avant tout dans sa capacité à protéger les plus fragiles… 

EXTRAITS DE L'INTERVIEW AVEC PHILIPPE VIDAL

P. VIDAL : Vous nous avez parlé un peu de Fabrice Payen, alors donnez-nous de ses nouvelles…

Me COPPET : On suit Fabrice dès le départ, il était premier lors de la première journée [ NDLR : Route du Rhum / Cap Fréhel ], on n’en revenait pas parce que bien entendu quand on a pris la décision d’être ses partenaires on est devenu des amis et on lui souhaitait le meilleur dans cette course, mais avec l’idée aussi de ses difficultés. On n’imaginait pas un départ aussi formidable, un départ canon, il a tenu la dragée haute à tous les valides qui avaient des bateaux plus récents, et ce jusqu’à son démâtage.

P. VIDAL : Est-ce que vous pouvez nous rappeler sur quoi et dans quelle classe il navigue ?

Me COPPET : Il est dans la classe Multi. C’est un trimaran de 50 pieds qui a une trentaine d’années, qui n’est pas tout jeune, et qui a déjà pas mal bourlingué. C’est un bateau qu’il a appris à apprivoiser. Tout se passait très bien pour lui puisqu’il avait pris une route assez intéressante et qu’il avait évité le gros du mauvais temps, tout en pouvant garder son avance sans s’arrêter comme certains l’ont fait et sans se mettre à l’abri. Malheureusement, dans la nuit il a démâté… C’était assez terrible parce qu’il a dû en urgence se séparer de ses gréements qui menaçaient d’emporter avec le mât une partie de la coque. Heureusement, la coque n’est pas endommagée. Aujourd’hui, il se laisse dériver le long des côtes d’Espagne pour rejoindre Vigo. Il se dirige uniquement avec les courants, avec son gouvernail et le peu de gasoil qui lui reste. […] Il a mis du poids à l’arrière du bateau : il est vraiment dans une position de survivant, de combattant, et c’est tout le courage de Fabrice, du Fabrice qu’on connaît ! Qui ne baisse pas les bras, qui tout seul avec ses moyens limités essaie de rallier l’Espagne pour aller au bout du rêve, au bout de son rêve… Ce rêve qui nous fait tous rêver, aussi bien les valides que ceux qui sont en situation de handicap !

C’est maintenant qu’on a envie de le soutenir, c’est maintenant qu’il faut lui envoyer les meilleurs ondes positives, parce que ce garçon est un exemple pour tous ! Au début, je pensais vraiment éclairer les personnes en situation de handicap, mais je me dis que son aventure, son épopée est telle qu’il éclaire aussi ceux qui sont valides dans les moments de découragement, les moments de « moins bien » dans la vie, les moments où l’on se demande pourquoi le ciel est aussi gris… Ce garçon est pour cela une lueur d’espoir pour nous tous.

P. VIDAL : Un message particulier ?

Me COPPET : Ce qui me tient le plus à coeur c’est que quand Fabrice sera parmi nous, que ce soit par la mer ou différemment, c’est qu’on soit tous là, nombreux pour l’accueillir, pour lui montrer que son courage a été entendu de l’autre côté de l’Atlantique et qu’on l’a pris ça pour ce que c’est, c’est-à-dire une lueur d’espoir, un signal aussi pour ne pas oublier ceux de notre population qui sont les plus fragilisés dont parfois on se détourne. Combien de victimes que j’assiste Guadeloupe se retrouvent esseulées avec des moyens très limités, alors même que je le dit toujours :  » Une société montre sa valeur en protégeant les plus fragiles de ses membres  » ! C’est tout à l’honneur de ceux qui sont les mieux portants, les plus nantis, d’aider ceux qui sont les plus fragilisés.

" Une société montre sa valeur en protégeant les plus fragiles de ses membres "

– Maître Charles-Henri COPPET

Les victimes ont des droits !

Les valeurs du cabinet COPPET AVOCATS